LE GRAND RAID DES PYRÉNÉES HIVER 2017 – Chapitre 2 : La course

Samedi 11 mars 2017 – J-1 avant le départ de la course

La quasi-totalité des membres du JLB inscrits sur la course partent en direction des Pyrénées le samedi 11 mars au levé du jour. Une dernière vérification des sacs avant le départ et c’est parti !

Après 7 heures de route, nous arrivons en milieu d’après-midi à Saint-Lary-Soulan. Le programme de la fin de journée : s’installer dans nos logements, retirer nos dossards, découvrir le tracé de la course et monter au niveau du Pla d’Adet pour avoir un aperçu des conditions de course.

Toutes ces missions font monter l’excitation de tous les coureurs ! Tout le monde a hâte d’être sur la ligne de départ, malgré le fait que l’on se demande tout de même ce qu’on fait ici…

 

Dimanche 12 mars 2017 – Jour de course

Il est 5h. Le réveil nous ordonne de nous lever pour aller accomplir notre mission. Après un petit déjeuner rapidement avalé, nous nous préparons méticuleusement. Chaque détail compte. Après des heures de réflexion en amont sur le matériel à prendre pour ce genre de course, on est encore à se demander si l’on a fait les bons choix. Le questionnement principal tourne autour du froid. Suis-je assez couvert ? Vais-je avoir froid ? Est-ce que je prends une veste en plus au cas où ? On se dit finalement que la réponse est pour bientôt.

6h15. Les coureurs commencent à monter dans les télécabines situées à 900 mètres d’altitude pour rejoindre le départ sur le Pla d’Adet qui lui est perché à 1700 mètres.

Postés sur la ligne de départ, une légère brume nous entoure. Les températures avoisinent les -10°C mais le vent est nul. Il fait froid mais c’est très largement supportable. Le soleil n’a pas encore fait son apparition alors que le départ est donné !

Il est 7h15, les 300 concurrents du 20km se lancent à l’assaut de la montagne. Ceux du 30km étant partis 15 minutes plus tôt et ceux du 10km partiront 15 minutes plus tard.

Le début de la course se fait sur une piste damée sur une montée de 2.5 km. Le souffle est court. Il faut laisser un peu de temps à notre corps pour s’adapter à des conditions dont il n’a pas vraiment l’habitude. Le petit peloton de 300 personnes s’étire très rapidement. La brume du départ se dissipe et le soleil fait son apparition derrière les monts enneigés. C’est à ce moment qu’un magnifique spectacle naturel s’offre à nous. Nous nous trouvons désormais sous un ciel totalement bleu et un soleil éclatant et en même temps, au dessus d’une vaste mer de nuages. Seuls quelques monts enneigés arrivent à percer cet épais manteau.

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Arrivés au kilomètre 4, après une légère pente descendante, nous attaquons la première difficulté de la course. Nous passons de 1800 mètres d’altitude à presque 2500 entre le kilomètre 4 et le kilomètre 8. La piste est en partie damée. Les bâtons et les crampons font du bon boulot. La progression est lente et on se dit qu’on pourra relancer dans la descente. C’était sans compter sur la belle neige fraîche tombée ces derniers jours. Du kilomètre 8.5 au kilomètre 12.5, nous nous engageons sur un vaste manteau neigeux en hors piste qui nous fait descendre de 500 mètres. La neige nous arrive au niveau du genou. Il est difficile d’avancer à bonne allure et les chutes se multiplient, enfin pour la majorité du peloton, car certains gambadent à vive allure tels des mouflons sur leurs rochers.

C’est au kilomètre 13 que nous arrivons à l’unique ravitaillement du 20km. J’aurai plutôt appelé ça un buffet de luxe. Fruits, jambon, chocolat, cakes, fromage, charcuteries, et des bénévoles forts accueillants. Franchement, on n’avait pas très envie de repartir.

C’est après ce petit gueuleton que nous attaquons la dernière grosse difficulté de la course. On repart à ce moment là sur une piste damée. Nous n’avons pas besoin des piquets rouges en bord de piste pour voir le fort pourcentage positif de cette dernière pente. Nous avalons 300 mètres de dénivelé positif sur moins d’un kilomètre. Après avoir fait chauffer la machine une dernière fois on se lance dans une folle descente. « Folle » à deux points de vue. Premièrement : pour sa perte d’altitude. Moins 700 mètres de dénivelé sur 2 kilomètres. Et deuxièmement : pour la technique employée. De nombreux coureurs n’utilisent plus leurs jambes pour avancer mais leurs fesses. Grosses glissades et grosse poilade garanties !

Du kilomètre 16 au kilomètre 20, nous nous engageons sur une piste de ski de fond en faux plat montant. On peut enfin véritablement courir. Chaque concurrent donne tous ce qui lui reste pour achever son périple.

Après 20 kilomètres parcourus et près de 1600 mètres de dénivelé positif, c’est ému et avec le sentiment du devoir accompli que nous traversons la ligne d’arrivée après plusieurs heures d’effort.

L’ensemble de la délégation du JLB présente sur la course a l’honneur de devenir Finisher du premier Grand Raid des Pyrénées d’Hiver. On peut souligner la belle performance de Gaël Rigalleau sur le 20km qui termine à la dixième place. C’est la preuve que même en habitant une région plane il est possible d’être performant en montagne. Vous pouvez consulter l’ensemble des résultats des courses en cliquant sur ce lien.

Le Jogging Loisir Brétignollais remercie l’organisation et l’ensemble des bénévoles du premier Grand Raid des Pyrénées d’Hiver et on vous dit surement à l’année prochaine !

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